Le jeudi 19 janvier l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité la proposition de loi de ma collègue Stéphanie Rist qui permet d’améliorer l’accès aux soins sur les territoires et de lutter contre la désertification médicale.
Ces dernières années, la majorité présidentielle a mis en place plusieurs mesures permettant d’apporter une réponse de long terme à la problématique de la désertification médicale : fin du numerus clausus en 2018, reprise de la dette des hôpitaux, mesures du Ségur de la Santé avec la revalorisation des salaires, notamment dans le milieu hospitalier.
La proposition de loi est complémentaire puisque son objectif est de fluidifier à court et moyen terme l’accès aux soins.
Elle développe le recours à la « pratique avancée » et à la délégation de tâches, qui permettent à certains professionnels paramédicaux d’exercer de nouvelles missions jusque-là dévolues aux seuls médecins, leur libérant du temps médical supplémentaire.
Demain, l’accès direct à des infirmiers de pratique avancée, ainsi qu’aux masseurs-kinésithérapeutes et aux orthophonistes sera rendu possible.
Certaines prescriptions pourront également être faites par les podologues et les opticiens lunetiers, les pharmaciens pourront renouveler une ordonnance pour traitement chronique sous certaines conditions et une expérimentation va être mise en place pour permettre aux pharmaciens biologistes médicaux de pratiquer le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le décloisonnement du système de santé et la montée en compétences des diverses professions médicales et paramédicales n’est pas qu’une réponse de court terme à une situation d’urgence. Ils relèvent d’une nouvelle logique de l’organisation des soins en France et de la prévention, davantage coordonnée et intégrée sur les territoires, qui permettra de répondre à une demande sans cesse croissante de soins du fait du vieillissement de la population, dans un cadre strict et règlementé, afin que la qualité des soins continue d’être garantie.