Le réchauffement climatique augmente d’année en année le risque de « mégafeux » : près de 50% des landes et des forêts métropolitaines pourraient être concernées par un risque incendie élevé en 2050. Avec des conséquences sur la biodiversité et les sols.

Un rapport sénatorial a préconisé plusieurs dispositifs pour mieux prévenir et lutter contre cette urgence tout en tirant les leçons des feux de l’été 2022 lorsque plus de 77 000 hectares ont brûlé sur notre territoire.

Une proposition de loi a ensuite été présentée par le Sénat puis adoptée le 17 mai à l’Assemblée nationale. Celle-ci a été enrichie par les parlementaires et le gouvernement, afin de proposer des mesures qui visent à :

➡️ Définir une stratégie nationale de défense des forêts et des surfaces non boisées contre les incendies d’ici 2024. Un état des lieux des moyens humains, financiers et technologiques disponibles et mobilisables sera réalisé au niveau national et régional en concertation avec les acteurs concernés.

➡️ Sensibiliser le grand public : en incluant une interdiction de fumer jusqu’à une distance de 200 mètres dans l’ensemble de bois et forêts et en pérennisant la journée nationale de la résilience le 13 octobre afin de mieux informer les populations.

➡️ Équiper les sapeurs-pompiers à la hauteur des besoins et encourager l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires en leur permettant de prendre congés plus facilement.

➡️ Améliorer l’aménagement des massifs forestiers avec un renforcement des obligations légales de débroussaillement afin de responsabiliser les propriétaires de forêts.

➡️ Dynamiser la gestion des forêts et promouvoir la sylviculture face au risque incendie.

➡️ Mobiliser le monde agricole afin qu’il vienne en soutien de la lutte contre l’incendie, en listant les citernes d’eau disponibles.

➡️ Reboiser les parcelles brûlées et financer la reconstitution de forêts plus résilientes.

➡️ Mettre en place une procédure simplifiée pour définir, à l’échelle des communes, des zones de danger où s’appliqueront des règles spécifiques d’occupation et de constructibilité des sols.

Les sanctions seront également renforcées en cas d’absence ou de non-respect de certaines mesures de prévention.

Une commission mixte paritaire va se tenir avant l’été afin de s’accorder sur une version finale de la proposition de loi.