Au sortir de la guerre froide, l’OTAN a traversé une crise qui l’a poussée à s’interroger sur la nature même de son existence et sur la légitimité de son élargissement. Le retour de la guerre à haute intensité sur le sol européen a mis fin à ces incertitudes.
L’invasion russe de l’Ukraine et le risque de propagation ont signé le réveil de cette alliance. Cela se traduit à la fois par la volonté des Européens de solidifier l’Europe de la défense, à travers le renforcement de leur feuille de route, rassemblée dans la boussole stratégique, et par la volonté de pays autrefois non alignés d’adhérer à l’OTAN, renforçant ainsi le pilier européen de l’OTAN.
La Suède et la Finlande ont ainsi décidé de devenir les 31e et 32e membres de l’OTAN. Soutenues par les opinions publiques, ces décisions, historiques, traduisent un besoin de sécurité sans abandon de leur souveraineté.
L’Assemblée nationale a eu à se prononcer sur la ratification des protocoles d’adhésion de la Suède et de la Finlande. 20 pays membres de l’OTAN ont déjà donné leur accord, comme le Sénat.
Si le RN et la LFI n’ont pas voté ce texte, la ratification de ces deux protocoles a été votée à une large majorité.
Face au bouleversement de nos repères géopolitiques, ce vote marque notre solidarité envers nos alliés menacés et doit contribuer à renforcer notre sécurité collective en Europe.
Merci à Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères d’avoir porté ce texte en tant que rapporteur et d’avoir rappelé que “le devoir d’être fort était aussi impérieux que celui d’être juste”.