Grande cause nationale depuis 2017, la route vers l’égalité entre les femmes et les hommes est longue mais, à l’occasion du 8 mars, le chemin déjà parcouru doit être salué.

Lutter contre les violences conjugales

Avec le Grenelle sur les violences conjugales en 2019, les mesures se sont accélérées pour mieux protéger les victimes. Entre 2017 et 2022, les condamnations pour violences conjugales ont doublé, tout comme les places d’hébergement dédiées entre 2018 et 2023. Parallèlement, 140 000 policiers et gendarmes ont été formés à l’accueil des victimes depuis 2020 (dont 100% des élèves) et le nombre d’ordonnances de protection est passé de 1 400 à 3 500 depuis 2017. L’an passé, les moyens financiers de la plateforme 3919 qui recueille la parole des victimes ont été doublés et le fichier de prévention des violences intrafamiliales, engagement de campagne, commence à se déployer depuis le début de l’année 2024.

Préserver la santé des femmes

Outre la constitutionnalisation de l’IVG qui garantit le droit des femmes à disposer de leur corps, le budget consacré à la lutte contre la précarité menstruelle a été doublé depuis 2017, 30 millions d’euros ont été votés pour la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose et la PMA a été rendue accessible à toutes. De plus, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 a instauré :

– le remboursement des protections périodiques réutilisables pour les jeunes femmes jusqu’à 25 ans,

– la possibilité de bénéficier d’un arrêt de travail sans application du délai de carence en cas de fausse couche,

– l’expérimentation pour 3 ans d’un parcours d’accompagnement spécifique pour les mères en dépression post-partum.

Réduire les inégalités salariales et les écarts liés à la parentalité

Avec la création de l’index Pénicaud du nom de l’ancienne ministre en 2018, la logique de la lutte contre les inégalités salariales est désormais celle des résultats. Concernant la fonction publique, le premier Index du secteur affiche des résultats encourageants, puisque tous les ministères obtiennent des scores supérieurs à 75 sur 100.

Instaurer une culture de l’égalité

Pour déconstruire les stéréotypes dès le plus jeune âge, un processus de labellisation égalité filles-garçons est déployé dans les collèges et lycées. Des programmes spécifiques tels que « Tech pour toutes » (destiné à 10 000 jeunes femmes souhaitant poursuivre leurs études supérieures dans les filières de la tech et du numérique) et « 1 scientifique – 1 classe » (pour susciter des vocations scientifiques) sont également mis en oeuvre.

Le chemin est encore long mais notre mobilisation pour l’égalité des droits reste entière et inchangée.