Pour rétablir la trajectoire budgétaire déficitaire tant d’un point de vue structurel que conjoncturel, et assurer la pérennité de notre système de retraite, socle de notre pacte social, il existe trois leviers :
- augmenter les recettes, donc les cotisations,
- baisser les dépenses, donc les pensions
- et augmenter la durée de cotisation.
Le MoDem a porté diverses propositions, notamment pour augmenter les recettes du système. Le gouvernement a estimé qu’il était difficile de relever le taux de cotisation, qui, à 28 %, est déjà l’un des plus élevés d’Europe. Et augmenter les cotisations (payées à 40 % par le salarié et 60 % par l’employeur) reviendrait à réduire le pouvoir d’achat des Français, dans une période marquée par l’inflation. Cela alourdirait également le coût du travail, ce qui réduirait la compétitivité des entreprises avec des répercussions sur l’emploi.
Baisser le niveau de retraites atteindrait le pouvoir d’achat des retraités. Sans réforme, le niveau de vie des retraités rapporté à celui de la population reviendrait à son niveau des années 1980, indique le COR. Selon les scénarii, le niveau de vie relatif des retraités s’établirait entre 89,9 % et 94,8 % en 2040 et entre 75,5 % et 87,2 % en 2070, après être passé par un maximum à 106 % vers 2014.
Reste donc l’augmentation de la durée de cotisation qui a été le choix du gouvernement pour équilibrer nos régimes de retraite.
Source : Rapport du COR 2022